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Robe rouge et Havaianas
Huile sur toile 100 x 100 cm

Au Brésil, les femmes vont et viennent en tongs, en tennis ou ... en hauts talons,
totalement décontractées ou ... totalement sophistiquées. 
Elles dénudent couramment leurs épaules et sont parfaitement à l'aise en short.
Exception faite des hôtesses de l'air, elles attachent rarement leurs longs cheveux, symbole de féminité,
 elle les portent en belles ondulations ou le plus souvent soigneusement raidis et étalés sur le dos.
Les coupes courtes sont extrêmement rares.

Les Brésiliennes adorent les imprimés floraux, psychédéliques, géométriques, les rayures et
les pois et toutes les couleurs vives qui s'accordent si bien à leur peau lisse et souvent dorée.
Si elles portent des tennis, c'est d'abord parce qu'elles sont sportives. On les voit courir ou marcher rapidement,
volontaires et concentrées, le long des contre-allées ou dans les jardins publics.
Beaucoup gardent leurs chaussures de sport pour voyager, c'est leur côté pragmatique "à l'américaine",
ou bien, au contraire elles n'hésitent pas à souffrir sur des talons de dix à quinze centimètres, 
c'est sans doute là leur côté "latino". 
Cambrant ainsi un peu plus leur silhouette avantageuse, elles attirent immanquablement les regards.

Le confort en tongs et la séduction en talons...
On ne fait pas dans la demi-mesure. On s'investit à fond ! 

Côté décontraction, un haut de maillot et un petit short bien collant feront tout à fait l'affaire pour faire son jogging, même en ville.
L'avantage est de parfaire éventuellement son bronzage en même temps que sa ligne,
quoique à dire vrai, toutes ne sont pas adeptes d'une peau tannée.
 Tous les types de beautés coexistent...

Côté séduction, ces dames et demoiselles maîtrisent parfaitement les décolletés, les bustiers et les robes plutôt moulantes.
Elles prennent grand soin de leurs mains et de leurs pieds toujours parfaitement manucurés, les ongles toujours vernis.
Elles se rendent très souvent dans leur salon de beleza (salon de beauté).
A l'épaule, négligemment elles glissent un gros sac un peu voyant, plein de dorures, de sigles ou de pompons,
le must étant d'arborer un cabas Vuitton ou à défaut une contrefaçon dénichée au marché. 
Eh bien ! J'ai eu l'envie de peindre une jeune fille au charme naturel, à la mise simple : mini-robe rouge et Havaianas,
ces tongs made in Brasil que tout le monde porte au moins une fois de temps en temps ici,
ne serait-ce qu'à la plage ou pour traîner, tranquillement, les jours de congés. 
La belle marche le long d'un mur couvert de ces genres de tags que j'ai pu voir par exemple à Sao Paulo, 
sur les panneaux qui cachent les chantiers de construction ou de restauration.
Les graffitis de toutes sortes y recouvrent en partie les dessins plus élaborés de personnages au visage jaune canari et aux yeux globuleux. 

Le mur est surmonté de fils de fer barbelés, comme dans beaucoup de quartiers d'habitations plus ou moins excentrés.
Il arrive que l'on circule pendant plusieurs kilomètres, entre ces rangées interminables de clôtures tristes à mourir, 
le long des condominios très bien gardés ou dans les quartiers  populaires où l'on se protège comme l'on peut...
Derrière, les jardins peuvent être parfois splendides, mais on ne peut souvent qu'entrevoir la cime des arbres.  

Dans sa petite robe sobrissime, cheveux au vent, de jolies boucles dorées à ses oreilles,
la brune adolescente avance d'un bon pas sans regarder autour d'elle,
spontanée et fière, sûre d'elle et conquérante.

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